Mon sac à dos pour Compostelle

Que prendre dans son sac à dos pour Compostelle?

Temps de lecture : 20:30 mn

Quel équipement prendre dans son sac à dos pour Compostelle

AU SOMMAIRE :

Que prendre dans son sac à dos ?

Quand on part sur le chemin de Compostelle, le premier objectif est de réduire au maximum le poids final du sac à dos pour avoir l'assurance de profiter avec sérénité de son chemin. 
Avec quelques petites astuces, vous devriez facilement atteindre cet objectif.
 
Le mythe des 10% : c'est un conseil que l'on retrouve très souvent sur les groupes de discussions mais qui ne se fonde sur aucune logique, sauf peut-être celle d'angoisser les pèlerins au départ. Un homme de 120 kg pourrait donc porter 12 kg, et une femme de 50 kg seulement 5kg ? Au final, ils peuvent probablement porter le même sac, sans aucune difficulté particulière.
Ensuite, cette règle ne prend pas en compte différents éléments, comme par exemple : est-ce que vous partez pour un périple au long-court ou seulement pour quelques jours ? A quelle saison partez-vous ? Qu'elle est votre condition physique et votre expérience de la randonnée ?
 
La check-list :
 
Pour vous aider, on a mis en place un petit générateur qui vous permettra d'établir la check-list personnalisé pour votre sac à dos. Mais avant de vous lancer, on vous invite vraiment à lire en détail le contenu de cet article. Vous y trouverez pas mal d'informations utiles avant d'emporter tout ce qui vous passe par la tête.
 

Le sac à dos :

La première chose qui compte, c'est bien entendu le contenant. Avec la question récurrente, est quel litrage dois-je prendre ? On dit souvent que lors de ses premiers pèlerinages on a tendance à y mettre toutes nos peurs et nos angoisses. Bien souvent c'est vrai, on a du mal à se détacher d'un certain confort matériel et tel un bourricot, on se retrouve à transporter des choses qui s'avèrent bien inutiles.
 
Pour le sac à dos, vous trouverez également tout un tas de conseils sur le web, mais je pense qu'un sac à dos qui est adapté à la morphologie de quelqu'un, ne le sera pas forcément pour quelqu'un d'autre. On ne naît malheureusement pas égaux et les fabricants proposent bien souvent des modèles différents, adaptés à chacun d'entre-nous. Si par exemple, vous êtes une femme ce serait une très mauvaise idée d'emprunter le sac de votre cousin. Je peux vous assurer que la différence est tangible, entre un modèle pour homme et celui pour femme. Si vous êtes un homme, il ne vous viendrait pas à l'idée d'enfiler un pantalon taillé pour femme ou vice/versa. 

Oubliez également l'idée de commander votre sac sur Internet en cédant aux phénomènes de mode ou aux sirènes du marketing. Pour choisir votre sac, rendez-vous plutôt dans la petite boutique spécialisée du coin. Vous y trouverez probablement des passionnés, qui sauront vous conseiller par rapport à votre projet, votre morphologie et/ou votre budget. Vous trouverez certainement des conseilleurs qui vous diront de prendre un sac ordinaire, et votre chemin ce passera peut être très bien.  Mais, je vous assure le confort du portage est bien souvent incomparable et va conditionner le bon déroulement de votre cheminement.
J'ai croisé pas mal de pèlerins, certains étaient tellement surchargés qu'au fil des étapes, ils renvoyaient chez eux le surpeflu dont ils n'avaient plus besoin. L'avantage, c'est que ça donne de l'activité aux bureaux de poste et permet leur maintien en milieu rural.

Un sac trop grand est difficile à bien équilibrer et c'est beaucoup plus facile de trop le remplir. Un sac trop petit, on est tenté d'accrocher dessus ou autour, les choses que l'on n'a pas pu rentrer, ce qui en terme d'équilibre, n'est pas forcément idéal. A titre indicatif, mais sans avoir fait une étude très poussée, il me semble que la majorité des randonneurs/pèlerins que j'ai croisée, utilisent des sacs à dos de 45/50 litres.
 
Gardez à l’esprit une seule chose : Sur le chemin, le poids du sac à dos est votre principal ennemi... mais maintenant que vous avez trouvé le sac de vos rêves, nous allons faire ensemble une petite revue de ce que vous pouvez emporter. L'idée n'est pas de proposer une liste miracle, mais plutôt de faire un petit tour de ce que vous pouvez emporter et leurs poids respectifs. Bien entendu, ce ne sont que des indications vous pouvez trouver plus léger ou plus lourd...

Le sac à dos et ses accessoires :

Sac à dos 1000 grs
Protège sac à dos 150 grs
Sac à rêves 300 grs
Bâtons de randonnée 500 grs
 
Le protège sac à dos est un accessoire bien utile pour garder vos affaires au sec. Sur les sacs à dos de grandes marques, il est parfois intégré dans une petite poche facilement accessible. J'ai rajouté dans cette rubrique le sac à rêves, plus communément appelé "sac à viande" (mais c'est nettement moins joli), c'est l'équivalent d'un sac de couchage généralement en coton mais aussi en soie.
Les bâtons de randonnée, ont leurs adeptes et leurs détracteurs. En aluminium ou en carbone, ils s'avèrent bien utiles dans les descentes et peuvent apporter un surcroît d'énergie pour les montées les plus difficiles. Si vous savez jouer de l'opinel, vous pouvez tailler dans du noisetier ou équivalent, votre bourdon de marche.
Traditionnellement, le bourdon de pèlerin est un long bâton, une aide précieuse pour la marche, mais qui pouvait aussi servir à se défendre... C'est grâce à lui que les pèlerins parvenaient à repousser les coquillards (brigands des grands chemins) et à repousser les animaux sauvages ou les chiens agressifs.
 

Les vêtements de marche :

1 paire de chaussure de randonnée 800 grs
2 tee-shirts de rando 350 grs
2/3 slips ou caleçons  200 grs
1 pantalon de rando 450 grs
2/3 paires de chaussettes de randonnée 300 grs
1 poncho ou pèlerine 350 grs
1 veste en goretex 350 grs
1 ceinture 150 grs
1 casquette 150 grs

Les chaussures de marche font partie des éléments les plus lourds. Je les ai mises dans la liste, bien que leur vocation première n'est pas d'être dans votre sac mais à vos pieds. Il en est de même pour votre change du jour, la casquette ou la ceinture. Vous pourrez donc les déduire du poids total, ça fera toujours ça de moins à porter (dans le sac). Le poids des chaussures peut varier du simple au double entre un modèle basse ou haute tige. C'est aussi un élément à prendre en compte, imaginez que vous économisez 200grs, multiplié par le nombre de pas sur la distance parcourue... 

Pour les t-shirts, je privilégie les vêtements techniques au coton. Ils ont l'avantage de pouvoir sécher très rapidement et d'être très léger. A contrario, comme le coton, leur pouvoir isolant est plutôt faible. Quand vous avez le dos trempé, en plus d'être lourd à porter, le coton peut causer des refroidissements rapides. Si vous êtes sensibles aux écarts de température, optez pour des tee-shirts en Mérinos, ils sont plus chers à l'achat mais offrent un confort indéniable que ce soit au chaud ou au froid (attention parfois ils grattent un peu).

Pantalon ou short ? Ou peut-être un qui fait les deux ? Pour ma part, je préfère le short, très facile à laver et sécher... et ce même par temps de pluie. Car pantalon ou pas, vous serez quand même trempé. L'avantage de marcher jambes nues, c'est qu'une fois la pluie finie, ça sèche très vite... l'inconvénient, c'est que vous n'avez aucune protection contre les herbes hautes et les éventuels hôtes indésirables qui s'y trouvent, j'ai nommé les tiques.

Le poncho ou la pèlerine est un accessoire dont on se sert peu, sauf à jouer de malchance et d'une météo exécrable. Personnellement je ne suis pas fan du tout. En plus d'offrir une prise au vent importante, c'est très lourd (rapport poids/bénéfice) et souvent génère de la condensation, ce qui n'est franchement pas agréable.
Alternative à la cape de pluie, la veste en goretex. Elle présente plusieurs avantages dont celui d'être polyvalente (on peut l'utiliser à l'étape pour ne pas se refroidir ou le soir pour une petite sortie nocturne), son efficacité face aux grosses intempéries est bien souvent liée au poids (les plus déperlantes sont aussi les plus lourdes), mais on arrive à trouver des modèles très efficaces avec des poids relativement légers. Principal inconvénient, leur prix.

Pour les chaussettes, lorsque je ne randonne pas en sandales, comme j'ai une peau assez fragile j'utilise des chaussettes dites double peau. Deux paires peuvent s'avérer suffisantes, une paire au pied et l'autre au sec... sauf en cas de mauvais temps persistant. L'humidité étant un des principaux ennemis de nos pieds, si par exemple il pleut très fort pendant toute la journée, ou si vous avez une sudation importante, ça peut être sympa d'avoir une troisième paire de secours.

La casquette ou couvre-chef est vraiment un élément indispensable pour se protéger du soleil, quant à la ceinture, il est fort probable que vous en ayez besoin pour ne plus perdre votre pantalon, lorsqu'après plusieurs dizaines de kilomètres, vous aurez perdu un peu de votre brioche.


Les vêtements d'étape :

1 paire de chaussons 250 grs
1 paire de chaussette légère 100 grs
1 polaire 300 grs

Le premier bonheur, lorsqu'on arrive à l'étape, c'est de libérer ses pieds pour les faire respirer. Mais après une bonne douche, vous aurez peut-être envie d'aller découvrir le village ou les alentours. Pour cela, vous avez plusieurs options, y aller pieds nus, remettre vos chaussures de rando ou opter pour des chaussures plus légères. Je n'ai pas assez de corne aux pieds pour choisir la première option et je n'ai pas non plus envie de remettre mes chaussures de randonnée. Pour moi l'étape est un moment de ressourcement, c'est donc un moment privilégié pour soulager et soigner mes pieds. J'ai testé plusieurs options, des tongs, aux croqs... les premières sont trop lourdes, bien que j'ai trouvé un modèle assez léger, et les deuxièmes prennent beaucoup de place. J'ai opté pour des chaussons type japonais, qui ont l'avantage d'être très confortables sans être trop lourds. Si vous êtes frileux, vous pouvez prendre une paire de chaussettes légères et une polaire, pour les soirées un peu fraîches.

Pour la toilette et la pharmacie :

1 trousse de toilette 100 grs
1 brosse à dents et dentifrice  
1 rasoir à main et huile de rasage   
1 savon dur ou solution liquide 2 en 1  
1 serviette de toilette  
1 brosse ou un peigne à cheveux  

Pour la toilette, vous pouvez prendre l'option de ne pas ou peu vous laver. C'est une manière radicale de s'alléger, mais très vite vous aller tellement puer, que personne ne voudra vous approcher. Ce serait dommage de louper quelques belles rencontres, juste parce que vous sentez le chien mouillé.
Si vous êtes un homme, vous pouvez prendre l'option de vous raser la tête et de laisser pousser votre barbe. Tout le long du chemin, vous pourrez trouver des coiffeurs barbiers et voyager sans rasoir ni crème à raser. Une autre option intermédiaire, c'est de vous raser à l'huile. C'est très efficace, ne pèse pas très lourd et rend la peau aussi douce que celle d'un bébé (Petite astuce pour faire mousser, mélanger l'huile avec du savon).
Et justement comme on en parle, le savon est un élément qui pèse lourd. Il y a bien le savon de Marseille qui peut tout aussi bien faire pour le corps, les cheveux, les vêtements (certains l'utilisent même comme dentifrice...mouais) et la vaisselle si vous faites du bivouac. On peut le couper en morceaux de 100 ou 200 grammes. Autre avantage, c'est sa durée de vie qui est assez exceptionnelle.
Il y a aussi la solution d'un savon liquide deux en un, qui est plutôt pas mal d'un point de vue pratique mais pèse un peu plus lourd.

Sinon, je vous le dis tout de suite, oubliez la serviette de coton et privilégiez une serviette microfibres. C'est beaucoup, beaucoup plus léger et en plus ça sèche vraiment très vite.

Tout le monde ne marche pas avec des cheveux courts, pour cet aspect plus précis je serais bien en peine de vous donner le moindre conseil concernant les brosses à cheveux, voilà des années que je me rase régulièrement la tête.

1 ciseau à ongles  
1 pince à épiler  
Pipettes de désinfectant (Eosine, bétadine...)  
Des pansements normaux et pansements anti-ampoules  
1 aiguille pour percer les ampoules  
Des d’antalgiques (type doliprane, ibuprofène, …)  
Un tube de crème solaire  
Des huiles essentielles pour les ampoules et autres bobos  

Pour la pharmacie, inutile de prendre une trousse de premier secours complète... à moins que vous ne soyez particulièrement inquiet ou un peu hypocondriaque. Sur les chemins de Saint de Jacques les plus courus, vous n'êtes jamais vraiment seul et en cas de petite difficulté, vous trouverez toujours quelqu'un pour vous aider. Si en plus vous ne faites pas de bivouac, à l'étape, que ce soit en gîte, en camping ou en hôtel, là encore, vous trouverez l'aide dont vous pourriez avoir besoin. 
Parmi les incontournables, la crème solaire (surtout si le ciel et voilé et que vous êtes en altitude), le ciseau à ongles si vous partez plusieurs semaines, la boite d'antalgiques et les pansements si vous êtes sujet aux ampoules. Certains vous conseilleront d'emporter également un tire-tiques (ça ne pèse pas lourd, mais ça se perd facilement). Vous pouvez oublier les aspi-venins (c'est lourd et l'efficacité est controversée) et les éventuelles vipères que vous pourriez croiser sont très peureuses et filent dès qu'elles sentent ou entendent le bruit de vos pas. 
Si vous avez un traitement quelconque, n'oubliez pas de le prendre avec vous et prévoyez également une ordonnance de renouvellement au cas où. De la même manière si vous avez un terrain allergique, prévoyez un antihistaminique large.

Dans tous les cas, même si vous allez traverser des déserts médicaux, n'oubliez pas qu'il reste encore des pharmacies à proximité du chemin. Et même si elle est un peu éloignée, vous trouverez toujours une belle âme pour vous y accompagner. Pour info, dans le descriptif de chaque ville ou village, vous pouvez trouver la liste des services (dont les pharmacies et les secours). 

Les papiers & accessoires :

Papier d’identité, carte bleue, carte vitale, chèques, credencial  
1 téléphone + alimentation  
1 Appareil photo + alimentation  
1 stylo, 1 couteau (multifonctions), 1 briquet  
1 paire de lunettes de vue et/ou de soleil  
un rouleau de papier toilette ou des mouchoirs  
1 gourde filtrante Öko 170 grs
1 sac banane   
 

Les documents et papiers officiels

Oui, il vaut mieux partir avec ses papiers, sa carte vitale, sa CB et éventuellement quelques chèques pliés en 4 (ça peut être d'un bon secours). Si vous envisagez de rejoindre Saint-Jacques de Compostelle, demandez à votre CPAM la carte vitale européenne. Vous pouvez également vous assurer que vous avez bien une assistance rapatriement accolée à votre responsabilité civile ou à votre assurance auto.
La couverture réseau tout le long du chemin est de plus en plus assurée, s'il reste encore quelques zones blanches, vous devriez pouvoir vous connecter à l'étape pour trouver un hébergement et préparer votre parcours du lendemain. Si vous voulez en profiter pour vous déconnecter, un téléphone tout simple fera aussi l'affaire.
 

Autres accessoires

Pour l'appareil photo, c'est une question propre à chacun. Les smartphones proposent quasiment tous des qualités très suffisantes pour qui veut juste ramener des souvenirs de leur voyage. Pour ceux qui sont passionnés par la photo, l'envie d'emmener un appareil digne de ce nom peut être grande, mais attention le surpoids peut être conséquent et il sera délicat de renvoyer votre matériel, s'il venait à peser trop lourd.
 
La paire de lunette de vue peut facilement se remplacer, par une paire de loupes si vous êtes seulement presbyte, dans le cas contraire, comme pour les papiers d'identité, mettez une copie de votre ordonnance dans le cloud, on ne sait jamais... ça ne coûte rien et ça peut servir si vous êtes au fin fond de la Navarre, loin de la maison. 
 
Le guide de randonnée papier est toujours très apprécié, mais, même les versions les plus légères pèsent dans les deux cents grammes. Santiagooo est une bonne alternative pour qui veut alléger son sac.
Et puisqu'on parle de papiers, n'oubliez pas d'emporter quelques carrés de papier toilette ou des mouchoirs. Si si, je vous assure, c'est parfois indispensable.
Gourde, camel bag, bouteilles plastiques... il y a des adeptes pour chaque solution. La gourde à l'inconvénient d'être plus lourde, même si elle est en alu. Le camel-bag permet une hydratation régulière, mais son entretien n'est pas facile et donne parfois mauvais goût à l'eau. Quant aux bouteilles plastiques, c'est du jetable donc l'impact sur nos océans est bien connu, je vous laisse en tirer vos conclusions.
Le petit sac banane par contre, lui est franchement bien utile. Pour ma part, j'y glisse toutes les choses un peu importantes ou qui ont de la valeur (papiers, cb, argent liquide, téléphone...). C'est aussi un moyen de garder à portée de main ce qui pourrait attirer des convoitises et à la ceinture, c'est aussi la meilleure solution que j'ai trouvé pour ne pas l'oublier quelque part. 
 
Vous pouvez également prévoir des sacs, type sac de congélation,  pour y ranger tout ce qui craint l'humidité (papiers personnels, credential, téléphone...). Certains font le choix d'envelopper l'ensemble de leurs affaires dans des petits sacs poubelle, l'inconvénient, c'est que c'est bruyant. C'est vrai qu'en cas de forte pluie, c'est une assurance supplémentaire de garder vos effets personnels au sec et éviter d'éventuelles punaises de lits. Autre solution : des filets à linge en maille, peu coûteux et bien pratiques mais ils ne protègeront pas vos affaires de l'humidité

Si vous partez en bivouac :

Si partir randonner sur le chemin de Compostelle en bivouac nécessite du matériel complémentaire, cela ne se traduit pas forcément par un sac à dos plus lourd à porter. C'est surtout une question d'optimisation et de choix, dans ce que vous décidez d'emporter.

1 tente ou tarp 500 à 1000 grs
1 réchaud + cartouches de rechange  
1 popote et ses accessoires (Gamelle, couverts)  
1 lampe frontale  
Matelas, feuille de sol  
Duvet   
Sac poubelle  

Tente ou tarp, chacun a ses préférences et plus ou moins besoin, d'un certain niveau de confort. Oubliez la tente qui s'ouvre en deux secondes, c'est encombrant et lourd. Il existe maintenant des solutions qui permettent de passer en dessous du kilo. Si vous êtes un adepte des soirées à la belle étoile, si vous pouvez vous contenter d'un abri de fortune, ou si vous aimez l'approche buschcraft... alors vous pourrez vous en délester. 
Le réchaud est indispensable pour qui veut manger chaud ou bien se réchauffer autour un feu de bois, mais attention, il y a des endroits où c'est interdit et d'autres où il y a peu de bois. Mais ça peut être une solution supplémentaire pour s'alléger.
 
Pour compostelle, duvet ou sac à viande ? Pour ceux qui ne savent pas, un sac à viande c'est comme un duvet mais seulement en tissus. On peut l'utiliser dans n'importe quel couchage. En général ils sont en coton, mais pouvez aussi en acheter un en soie. Ils sont plus chers mais présentent plusieurs atoûts : ils sont plus légers et la soie offre l'avantage d'être respirante par temps chaud et un isolant idéal par temps froid. Trouvant que l'appelation "sac à viande" avait une conotation un peu péjorative, nous avons rebaptisé cet équipement "sac à rêves". C'est bien plus poétique et force est de constater, qu'au fil des ans, cette appelation est en train de s'imposer.

Le duvet 4 saisons
peut parfois être léger en altitude ou si les nuits sont fraîches. C'est un élément qu'il ne faut négliger pour passer une nuit reposante. En rando, un bon repos fait baisser le risque de blessure et je vous assure, il n'y a rien de pire que de marcher épuisé. Si en plus vous doublez votre duvet d'un sac  à rêves, vous pouvez gagner quelques degrés et maintenir l'intérieur de votre duvet propre. Pour le matelas et/ou la feuille de sol, c'est le meilleur moyen de limiter la remontée d'humidité au petit matin... mais c'est selon. 
Sinon, qui dit bivouac, dit aussi déchets à emporter jusqu'à la prochaine poubelle pour laisser le lieu aussi propre qu'à l'arrivée... le petit sac poubelle est donc indispensable.
 

Et sinon, comment alléger le poids de son à dos ?

Lorsqu'on est débutant et que l'on part en itinérance, on a tendance à vouloir prendre tout ce qui nous permettra de faire face à toutes les éventualités. On appelle ça les "au cas où".

Dans dans la grande majorité des cas, ces "au cas où" ne vous serviront jamais et impacteront directement votre confort de marche.

Pour ma part, j'utilise une solution qui fonctionne assez bien lorsque je prépare mon sac.

J'étale sur le sol l'ensemble des éléments que j'ai prévu d'emporter et je les répartis en trois tas distincts :

  • les indispensables 
  • les accessoires (on ne sait jamais)
  • les superflus (les au cas où)

Je sais que cela peut être radical, mais je supprime d'entrée tout ce qui se trouve dans le dernier tas et pour finir j'ajuste avec ce qui pourrait être accessoire.

Avec cette méthode, j'arrive vraiment à un poids de confort (en dessous de 7 kg) et je regrette jamais de ne pas avoir emporté, telle ou telle chose (l'inverse n'est pas vrai)

 
Gardez toujours à l’esprit que le poids est votre principal ennemi. Et si vous êtes prêt à vous lancer, on vous propose d'essayer notre générateur :
 
 
Et vous, qu’avez-vous pris dans votre sac à dos ? Qu’avez-vous laissé ou regretté d’avoir pris ?
Santiagooo, le pèlerin de compostelle

Les astuces de Santiagooo

  1. Optez pour un pantalon short, d’un coup de fermeture éclair vous pourrez enlever le bas et mettre vos mollets à l’air.
  2. Pour les voyageurs au long cours, ne prenez pas trop de vêtements, vous pourrez toujours remplacer ceux qui sont usés ou abîmés, en achetant des neufs sur le chemin.
  3. Vous pouvez également prendre un savon 2 en 1 (shampoing-douche), ou si vous ne partez que quelques jours des mignonnettes d’hôtel.
  4. Pour vos papiers, faites en une copie que vous vous envoyez à vous même ou que vous stockez dans le cloud. C'est très utile en cas de perte ou de vol. 

Commentaires

Alcosinus

Bonjour à toutes et tous,

Il manque quelques bricoles sur cette superbe liste.
1/ Pharmacie :
N'oublions pas qu'une ampoule est une brûlure par frottements et elle doit se traiter comme une brûlure avec toutes les conditions d'aseptie, sinon bonjour l'infection et le retour à la maison.
Donc un peu de Tulle gras ou de vaseline en tube avant de mettre le pansement, sauf Compeed, ça évite que le pansement "colle" et protège la plaie.
Quelques sachets de gaze stérile pour les pansements.
Prévoir une paire de ciseau pour adapter le pansement ou le découper.
Acheter avant de partir un rouleau d'Elastoplast, qui servira à protéger les zones sensibles de vos pieds, talon, dessus des orteils souvent atteints lors des descentes. A mettre avant la progression.
Avoir une petite bombe de désinfectant à la Biseptine, bien mieux que l'Éosine ou la Bétadine.
Quelques cotons tiges avec tiges en cartons.

2/ Un rouleau de Sopalin coupé en deux sert à tout, éventuellement et surtout pour s'essuyer les fesses mais ne pas jeter les feuilles au sol, les poubelles ça existe !!!

3/ Avoir un rouleau de 25 sacs poubelle de 5l, pour les déchets justement, ça ne pèse "rien" et on garde la nature propre, jusqu'à la prochaine véritable poubelle.

4/ Avoir une petite pelle pour enterrer ses propres déjections faites au détour d'un chemin ou derrière un buisson.
Traverser certaines zones, peut parfois s'avérer difficiles, tant pour la vue, que pour l'odeur et on ramasse son PQ pour mettre dans un petit sac poubelle, que l'on jettera dans une vraie poubelle.
Certaines pelles de type transplantoir de jardinerie sont en plastique dur, permettent de faire le trou où l'on déposera son "paquet", trou, que l'on rebouchera délicatement avec la pointe du pied; Ni vu... Ni connu...
N'oublions pas le Chemin est en moyenne parcouru par 25 000 pèlerins par an, ce qui fait pas mal de merdouilles !!!

Je vois bien encore d'autres bricoles mais toutes ne sont pas "essentielles".

Bon "Camino" !!!
Al :-))

21 janvier 2023 - 19 h 33