La remise en Chemin

C'est après une courte nuit de sommeil de neuf heures que j'émerge avant que le réveil ne sonne l'appel à profiter d'une journée de plus. Je commence à ranger quelques affaires, dont mon matériel pour l'apnée du sommeil et j'avale mon cachet matinal....Je commence à avoir un peu trop d'habitudes ( obligation) de vieux, mais je me console en me disant que beaucoup d'entre nous n'ont pas la chance de vieillir.
Un jour de plus ! Profitons en!

Je descends et commence à imaginer cette journée de marche, de rencontres et de silence dans la nature. Je sais qu'après avoir traversé le beau pont Valentré, je vais monter les épaisses marches de pierres à la sortie de Cahors. Il faudra que je monte tout doucement en respirant bien. C'est mon premier jour de marche depuis bien longtemps et la condition physique n'est vraiment pas au top. Je me suis un peu trop etoffé ces derniers mois 😁 . Pour la suite du chemin, il faudra que je fasse attention à mes chevilles fragiles. J'espère qu'elles vont mieux maintenant et adhérent à la vie que je me suis choisie.

Après un bon petit déjeuner propices aux échanges, je plie le linge de lit je dis au revoir à Ana et quitte le gîte.
Je retrouve rapidement le magnifique point Valentré et je monte.... J'arrive en haut le souffle court et les cuisses qui brûlent un peu. Il va falloir remettre la machine en route.

Je rejoins la croix de Magne pour une pause .... avortée. Une voiture arrive avec des jeunes, le joint au coin des lèvres, une bière à la main et le pack de bière pour l'un d'entre eux. Je préfère quitter les lieux, après avoir remisé ma veste dans le sac.

Deux kilomètres avant Labastide marnhac, je ressens une douleur dans la cuisse gauche, comme si une crampe arrivait. Je m'empresse de boire un peu d'eau. Il va falloir surveiller ça.
Je tire ma crampe sur le bord du chemin. Ouf ! L'honneur est sauf. Personne ne m'a vu faire 😁 . J'enlève mon sweat et je repars tranquillement.

Je m'arrête aux Halles de Labastide Marnhac, afin d'y manger et de faire une pause. C'est dimanche, la partie restauration est fermée, mais il m'est très gentillement proposé un sandwich que je mange en terrasse.
Repus, je reprends la marche et passe devant le figuier dont j'ai mangé quelques fruits dans les branches lors de mon dernier passage ici . La saison n'est pas la bonne et je me décide à ne pas attendre quelques mois au pied du figuier, bien qu'il dispose à côté d'un logement tout confort en pierres sèches.

En passant devant le gîte de Trigodina, je vois que le chien est en pleine préparation physique pour l'accueil des pèlerins. Je l'appelle par le nom dont j'ai envie, mais il ne répond pas. Il me fait penser à quelqu'un 😁. Bon c'est normal, il est sourd. Je le démarre en lui lançant un bâton et me tire avant qu'il le trouve. Je l'imagine en train de tourner dans le jardin.

Durant cette première journée de marche, je fais des pauses régulières, mais j'oublie de retirer mes chaussures et chaussettes. Ça chauffe un peu pourtant 😁
La crampe n'en est peut être pas une. La douleur revient et j'arrive au gîte fourbu. Je prends une douche et vérifie les pieds. Tout va bien.
J'aime ce petit village. Lascabannes respire la douceur de vivre, de mon point de vue de pèlerin. J'avais prévu de dormir dans la chapelle Saint Jean de Froid, mais ayant un courrier important à écrire, il me faut être au gîte pour y trouver de quoi écrire. Ça me va très bien aussi.
Aujourd'hui, j'ai vu deux pelerines et un pèlerin. nous sommes dépassés mutuellement au rythme de notre propre marche et de nos pauses.
Je constate que je vais avoir besoin d'un peu de temps pour me remettre au chemin. La tête est d'accord mais le corps a oublié et s'est étoffé cet hiver.
J'ai un peu souffert aujourd'hui, mais je suis heureux d'être là. Je porte dans mon sac à dos, le foulard de Denise, une pèlerine qui n'est pas en situation de pouvoir faire le chemin.
Tout à l'heure, je vais à l'église juste à côté du gîte. Le prêtre y vient à 18 heures.

C'est après une courte nuit de sommeil de neuf heures que j'émerge avant que le réveil ne sonne l'appel à profiter d'une journée de plus. Je commence à ranger quelques affaires, dont mon matériel pour l'apnée du sommeil et j'avale mon cachet matinal....Je commence à avoir un peu trop d'habitudes ( obligation) de vieux, mais je me console en me disant que beaucoup d'entre nous n'ont pas la chance de vieillir.
Un jour de plus ! Profitons en!

Je descends et commence à imaginer cette journée de marche, de rencontres et de silence dans la nature. Je sais qu'après avoir traversé le beau pont Valentré, je vais monter les épaisses marches de pierres à la sortie de Cahors. Il faudra que je monte tout doucement en respirant bien. C'est mon premier jour de marche depuis bien longtemps et la condition physique n'est vraiment pas au top. Je me suis un peu trop etoffé ces derniers mois 😁 . Pour la suite du chemin, il faudra que je fasse attention à mes chevilles fragiles. J'espère qu'elles vont mieux maintenant et adhérent à la vie que je me suis choisie.

Après un bon petit déjeuner propices aux échanges, je plie le linge de lit je dis au revoir à Ana et quitte le gîte.
Je retrouve rapidement le magnifique point Valentré et je monte.... J'arrive en haut le souffle court et les cuisses qui brûlent un peu. Il va falloir remettre la machine en route.

Je rejoins la croix de Magne pour une pause .... avortée. Une voiture arrive avec des jeunes, le joint au coin des lèvres, une bière à la main et le pack de bière pour l'un d'entre eux. Je préfère quitter les lieux, après avoir remisé ma veste dans le sac.

Deux kilomètres avant Labastide marnhac, je ressens une douleur dans la cuisse gauche, comme si une crampe arrivait. Je m'empresse de boire un peu d'eau. Il va falloir surveiller ça.
Je tire ma crampe sur le bord du chemin. Ouf ! L'honneur est sauf. Personne ne m'a vu faire 😁 . J'enlève mon sweat et je repars tranquillement.

Je m'arrête aux Halles de Labastide Marnhac, afin d'y manger et de faire une pause. C'est dimanche, la partie restauration est fermée, mais il m'est très gentillement proposé un sandwich que je mange en terrasse.
Repus, je reprends la marche et passe devant le figuier dont j'ai mangé quelques fruits dans les branches lors de mon dernier passage ici . La saison n'est pas la bonne et je me décide à ne pas attendre quelques mois au pied du figuier, bien qu'il dispose à côté d'un logement tout confort en pierres sèches.

En passant devant le gîte de Trigodina, je vois que le chien est en pleine préparation physique pour l'accueil des pèlerins. Je l'appelle par le nom dont j'ai envie, mais il ne répond pas. Il me fait penser à quelqu'un 😁. Bon c'est normal, il est sourd. Je le démarre en lui lançant un bâton et me tire avant qu'il le trouve. Je l'imagine en train de tourner dans le jardin.

Durant cette première journée de marche, je fais des pauses régulières, mais j'oublie de retirer mes chaussures et chaussettes. Ça chauffe un peu pourtant 😁
La crampe n'en est peut être pas une. La douleur revient et j'arrive au gîte fourbu. Je prends une douche et vérifie les pieds. Tout va bien.
J'aime ce petit village. Lascabannes respire la douceur de vivre, de mon point de vue de pèlerin. J'avais prévu de dormir dans la chapelle Saint Jean de Froid, mais ayant un courrier important à écrire, il me faut être au gîte pour y trouver de quoi écrire. Ça me va très bien aussi.
Aujourd'hui, j'ai vu deux pelerines et un pèlerin. nous sommes dépassés mutuellement au rythme de notre propre marche et de nos pauses.
Je constate que je vais avoir besoin d'un peu de temps pour me remettre au chemin. La tête est d'accord mais le corps a oublié et s'est étoffé cet hiver.
J'ai un peu souffert aujourd'hui, mais je suis heureux d'être là. Je porte dans mon sac à dos, le foulard de Denise, une pèlerine qui n'est pas en situation de pouvoir faire le chemin.
Tout à l'heure, je vais à l'église juste à côté du gîte. Le prêtre y vient à 18 heures.

Yannick duval